dimanche 25 septembre 2016

la peste des petits ruminants

Qu’est-ce que la peste des petits ruminants? 

La peste des petits ruminants (PPR), également connue sous le nom de « peste caprine », est une maladie virale des caprins et des ovins qui se caractérise par de la fi èvre, des lésions buccales, de la diarrhée, une pneumonie et parfois la mort. La maladie est causée par un virus du genre morbillivirus (famille des paramyxovirus), qui est apparenté à celui de la peste bovine, de la rougeole et de la maladie de Carré. Des bovins et plusieurs ruminants sauvages ont été contaminés le plus souvent expérimentalement, mais les caprins et les ovins sont les cibles habituelles. La peste des petits ruminants est une maladie listée du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’OIE, et les pays sont tenus de déclarer la maladie auprès de l’OIE selon les conditions énoncées dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’OIE.





Où trouve-t-on la maladie ? 

La maladie est présente dans une bande qui s’étend en Afrique entre l’équateur et le Sahara, à travers la péninsule arabe, le MoyenOrient, l’Asie du Sud-Ouest et l’Inde. La peste des petits ruminants a été signalée pour la première fois en Chine en 2007. Elle a gagné l’Afrique du Nord et a atteint le Maroc pour la première fois en 2008. 

Comment la peste des petits ruminants se transmet et se propage-t-elle ?

 Les animaux infectés excrètent le virus par les larmes, les sécretions nasales, les expectorations et les matières fécales. La maladie se propage donc par contact étroit entre animaux, notamment par inhalation de fi nes gouttelettes libérées dans l’air par la toux et les éternuements des animaux infectés. L’eau, les auges et les litières peuvent également être contaminées par des sécrétions et devenir des sources d’infection additionnelles. Néanmoins, le virus ne survit pas longtemps à l’extérieur de l’organisme d’un animal hôte. Comme le virus est excrété par les animaux avant qu’ils ne présentent les signes de la maladie, il peut se propager lors du déplacement d’animaux infectés.

Quelles sont les manifestations cliniques de la maladie ? 

comme la peste bovine chez les bovins, on observe, après une période d’incubation de 3 à 6 jours, l’apparition d’une fi èvre subite, un abattement sévère, une perte d’appétit et une sécrétion nasale claire. Puis, l’écoulement nasal devient épais et jaune et si profus parfois qu’il forme une croûte qui obture les naseaux et provoque une détresse respiratoire. Les yeux peuvent aussi s’infecter et l’écoulement coller les paupières. On peut également observer un gonfl ement des tissus de la bouche et des ulcérations peuvent se constituer au niveau de la gencive inférieure, du bourrelet gingival, du palais, des joues et de la langue. Chez certains animaux survient une diarrhée sévère qui entraîne déshydratation et perte de poids. L’apparition d’une pneumonie est fréquente aux stades plus avancés de la maladie. Les animaux en gestation peuvent avorter. Le pronostic de la peste des petits ruminants est mauvais. La mort peut survenir dans les cinq à dix jours suivant l’apparition de la fi èvre. Les jeunes animaux sont les plus sévèrement atteints et les caprins sont plus touchés que les ovins. Dans la forme la plus grave (suraiguë), les animaux sont trouvés morts. Toutefois, la maladie peut être bénigne ou inapparente et circuler dans un pays en ayant un impact faible ou nul en termes de cas jusqu’à ce que soient exposés des caprins sensibles.

Comment la maladie est-elle diagnostiquée ?

 La maladie peut être suspectée face à l’apparition d’une fi èvre brutale, de sécrétions nasales, et d’une diarrhée chez les ovins et les caprins, les bovins n’étant pas affectés. Étant donné que la maladie peut ressembler à un grand nombre de maladies fréquentes, notamment la fi èvre aphteuse, la fi èvre catarrhale du mouton ou la peste bovine, la confi rmation biologique est importante. L’identifi cation du virus et les tests sérologiques sont effectués conformément aux principes énoncés dans le Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres

Que fait-on pour prévenir et contrôler la maladie ? 

Quand la maladie apparaît dans une zone antérieurement indemne, les mesures classiques de contrôle, à savoir la mise en quarantaine, le contrôle des déplacements, l’abattage sanitaire, ainsi que le nettoyage et la désinfection, sont appliquées. Le virus est sensible à la plupart des désinfectants. Il n’existe aucun traitement curatif contre la maladie, mais un traitement d’appoint peut réduire la mortalité. Lorsque la maladie est bien établie sur un territoire, un vaccin conférant une bonne immunité doit être utilisé. Étant donné que le virus de la peste des petits ruminants est étroitement apparenté à celui de la peste bovine, ce dernier avait été utilisé comme vaccin mais il n’est plus employé en raison des stratégies actuelles en faveur de l’éradication de la peste bovine partout dans le monde.


¿Quels sont les risques de santé publique liés à cette maladie ? 

L’homme n’est pas atteint par le virus de la peste des petits ruminants.  

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